Dis-moi de quel bord politique tu es, je te dirai quels podcasts tu écoutes

Historique des baromètres plus bas

Quelques semaines avant le premier tour des élections présidentielles, Acast publie un baromètre qui passe en revue les tendances des usages des Français·es suivant la couleur politique de leur département et les podcasts qui y sont les plus écoutés.

Les chiffres indiqués dans ce baromètre sont passionnants et placent une fois encore Acast comme leader sur les statistiques de podcasts. Jetons-y un œil ensemble !

Le baromètre du podcast natif d’Acast

Baromètre Acast

Pour ce trimestre, Acast propose une statistique nouvelle : les écoutes en fonction des penchants politiques de chaque département en France.

Écoutes de podcasts en fonction du penchant politique

Les chiffres des écoutes mettent en avant le podcast comme un média écouté à parité entre gauche et droite (52% dans les départements de divers droite et 48% de divers gauche). Mais dès lors qu’on se penche un peu plus sur les statistiques par type de podcast, on se rend compte que :

  • Les départements majoritairement LR ont un attrait particulier pour les podcasts Business, on y dénombre 30% d’écoutes de plus que dans les départements de gauche ;
  • Ceux dédiés à la Culture Générale compte une audience plus importante provenant des neuf départements de l’UDI avec 25% contre 21% pour la moyenne nationale ;
  • Les enfants et la famille sont également deux préoccupations pour ces départements de la droite, soit 20% de plus des écoutes que dans les départements du PS ;
  • Quant aux départements de gauche, ce sont les sujets de Société et de Culture qui les intéressent le plus, soit des écoutes à 34% de plus que dans les départements de droite. A contrario, les centristes (l’Eure et la Seine Maritime) en écoutent 25% de moins que la moyenne française.

Ces statistiques pourraient intéresser les partis en recherche de nouveaux·elles convaincu·es, en leur proposant de nouveaux terrains à conquérir.

L’engagement par plateforme d’écoute met toujours à l’honneur les plateformes dédiées

L’autre statistique majeure de ce baromètre concerne l’engagement par plateforme d’écoute.

Dans cette publication, les applications générant le plus d’engagement sont les plateformes dédiées au podcast. À l’inverse, Deezer et Spotify qui sont avant tout des plateformes de streaming musical ont du mal à fidéliser les auditeur·ices de podcasts, alors que ces mêmes plateformes réalisent le plus d’écoutes, juste après le roi Apple Podcasts.

On peut en déduire que sur ce genre de plateformes, de nombreuses personnes écoutent des podcasts mais seulement ponctuellement, les plateformes dédiées au podcast étant privilégiées par les auditeur·ices les plus engagé·es.

Ce qu’il faut retenir du baromètre d’Acast de juillet à septembre 2021

Article initialement publié le 30/11/2021

 

Depuis plus d’un an, l’hébergeur et régie Acast publie trimestriellement un baromètre du podcast natif. Ça tombe bien, leur dernière édition est sortie il y a quelques jours ! Voyons ensemble ce que disent ces chiffres.

Le baromètre Acast du podcast natif en France : d’où viennent ces chiffres ?

Pour commencer, voyons d’où viennent ces chiffres. D’abord, il est important de noter que ces statistiques de podcast sont certifiées par l’iAB, un gage de confiance, donc. Par ailleurs, les chiffres sont tirés des statistiques des podcasts hébergés par Acast uniquement (Acast ne pouvant pas récupérer les données d’autres hébergeurs, surtout si ceux-ci ne sont pas certifiés par l’iAB).

Vous pourriez donc croire que ça n’est pas représentatif, mais que nenni! Acast fait partie des leaders du marché du podcast natif en France (et dans le monde). De plus, les statistiques affichées sur ce baromètre sont souvent les mêmes d’une édition sur l’autre, on peut donc considérer que les tendances s’appliquent globalement au podcast français, par extension.

Par souci de transparence, je vous indique que j’ai travaillé chez Acast pendant 2 ans (et même lancé les premiers baromètres !). Pour autant, je suis convaincue que ma subjectivité a un avantage : je sais exactement comment et pourquoi sont publiés tels ou tels chiffres, je peux donc vous décrypter le baromètre plus aisément.

Que nous dit ce baromètre sur le marché du podcast natif français ?

Les podcasts commencent à entrer dans les habitudes des Français·es

Pour son baromètre n°4, Acast affichait 11M d’écoutes par mois et 2,7M d’auditeur·ices uniques. Un an plus tard l’entreprise décompte 16,2M d’écoutes par mois et 4,4M d’auditeur·ices uniques. Une augmentation de respectivement 47% et 63%.

Cela montre bien que même l’été, les Français·es ont emporté leurs podcasts préférés dans leurs bagages, avec une moyenne de 3,8 podcasts écoutés par mois par auditeur·ice. Bref, le podcast s’installe dans les habitudes.

L’engagement selon les plateformes d’écoute de podcasts

À noter également des statistiques intéressantes sur les plateformes d’écoutes. Apple Podcasts est toujours le roi du classement, toutefois même si des plateformes comme Spotify ou Deezer voient leur chiffres augmentés, on constate bien que leur taux d’engagement est bien plus faible que celui des plateformes entièrement dédiées au podcast. Je cite l’article d’Acast : «< em>Podcast Addict (9,8 podcasts écoutés par auditeur·ice unique/mois), Apple Podcast (8,1 podcasts écoutés par auditeur·ice unique/mois) contre 3,8 pour Deezer et 2,6 pour Spotify ».

La plateforme, qui prône un écosystème ouvert de podcasts natifs, souhaite que les choses continuent en ce sens « afin d’optimiser [la] visibilité [des créateur·ices] sur les applications dédiées au podcast ».

Mise en avant des podcasts hébergés par Acast

Enfin, Acast met en avant plusieurs podcasts pour divers motifs (le plus de nouveaux·elles auditeur·ices par épisode, meilleur démarrage de l’année, et meilleur engagement de l’année).

Le mot d’Acast sur leur baromètre du podcast natif français

Cédric Begoc, directeur des contenus chez Acast, a eu la gentillesse d’éclairer nos lanternes sur ce qu’ils jugent important dans ce baromètre. Voici quelques mots de sa part :

« Le baromètre Acast a toujours servi à partager des informations sur l’évolution des usages et du marché français, afin de faire preuve de transparence pour donner toujours plus d’élan à ce média hors du commun. Et de temps en temps, il nous permet également de tordre le cou à certaines idées préconçues, en amenant de la data au débat. »

Les écoutes de podcasts pendant l’été

« Sur celui-ci, l’un des sujets est l’écoute de podcasts pendant l’été. Nous avons pu voir depuis 2019 que l’été reste une période de consommation de podcast assez régulière, alors que le nombre d’épisodes publiés baisse drastiquement. C’est une vraie opportunité pour les créateur·ices d’émerger et d’atteindre de nouvelles oreilles sur une période où elles sont moins sollicitées, afin de construire une audience qui restera fidèle à la rentrée. »

L’engagement par plateforme d’écoute

« Un autre point important de ce baromètre, à une heure où les plateformes de distribution se disputent sur le nombre d’écoutes, est de mettre en lumière la caractéristique principale de ce média : l’engagement. C’est sur sa capacité à fidéliser, à regrouper des auditeur·ices auprès de ses sujets que le podcast a émergé puis brillé. Il nous paraît important que les créateur·ices aient, en plus des chiffres d’écoutes par plateforme, un indicateur sur leur taux d’engagement, afin de pouvoir mieux comprendre et adapter leurs stratégies de communication.

Les plateformes de podcasts savent fidéliser une audience d’abonnés, celles de streaming sont plus utiles pour se rendre visible, mais sont limitées dans leur capacité à garder l’auditorat auprès des créateur·ices.

Une bonne stratégie de développement consiste à savoir utiliser les forces et faiblesses des différentes plateformes, sans jamais trop en dépendre. C’est la force de l’écosystème ouvert et la voie vers l’indépendance des créateur·ices. »

Un joli score commercial avec des opérations d’influence podcast

« Enfin, j’aimerais souligner la très belle part de sponsoring dont la régie Acast a pu faire profiter les créateur·ices cet été. Le troisième trimestre de l’année (celui des grandes vacances) est généralement le plus difficile pour ce type d’opérations d’influence et il s’agit d’une véritable performance (portée par une équipe formidable, dois-je le souligner ?)… surtout dans une année encore marquée par la pandémie. »

Merci à Cédric pour son éclairage, j’espère en tous cas que ces chiffres vous paraissent plus digestes à présent ! N’hésitez pas à poser vos questions dans les commentaires, je me ferai une joie de vous répondre !

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